Depuis environ quatre ans, Alec Monopoly est devenu une star mondiale du street-art. Mais qui est Alec Monopoly me direz-vous ? Toujours coiffé d’un chapeau haut-de-forme et le visage recouvert d’un masque pour préserver son anonymat, le street artiste est omniprésent dans les médias et est même devenu un des ambassadeurs de la prestigieuse marque horlogère TAG Heuer.
Avec sa critique espiègle du système capitaliste mondial, l’artiste a su se faire un nom dans le monde de l’art contemporain. Toujours le visage recouvert d’un masque, chapeau haut de forme sur la tête, quand on le rencontre pour la première fois, Alex Monopoly, 34 ans, paraît plus jeune que son âge. L’homme a pourtant un long parcours derrière lui. Il a débuté dans les rues de Londres, New York et Los Angeles en réalisant des tags sur des trains ou des immeubles. Il s’est créé un monde à part, ponctué de figures populaires dans lesquelles chacun peut s’identifier. Qu’elles soient en rapport avec l’actualité économique du moment où le contexte politique, ses œuvres interpellent.
Sa notoriété, Alec Monopoly la doit au personnage du même nom. Mr. Monopoly, petit banquier à l’allure débonnaire qui a vu des générations entières de famille se déchirer autour de lui à cause d’un mauvais lancer de dés. C’est cette mascotte que l’artiste américain met en scène depuis qu’il s’est lancé dans le street-art. « Je faisais mes graffitis à New-York. Cette ville a été une grande source d’inspiration. Chaque gosse là-bas a son propre tag ». Le sien ? Alec. En 2008, il délaisse la grosse pomme pour la Californie. « C’est à ce moment que ma carrière de street artiste a décollé. » Une période qui correspond à celle des débuts de la crise financière. Crise des subprimes, saisies immobilières en séries, les institutions bancaires de Wall-Street touchées une à une, l’arrestation de l’escroc financier Bernard Madoff… Le monde de la finance se montre sous son jour le plus sombre et le plus menaçant. Ce qui a trouvé un écho dans les œuvres d’Alec : « C’était pour moi un moyen de m’exprimer sur ce qui se passait. » Très vite, son travail se fait remarquer sur le net par les aficionados du street-art. « Les gens sur le net ont commencé à m’appeler Alec Monopoly. » Depuis, il a dessiné le banquier sous toutes ses formes et dans toutes les situations. Crucifié à une croix où est écrit Wall Street, en train de faire de la gymnastique avec des sacs remplis d’argent… Ses œuvres riches et colorées utilisent avec humour la figure de ce personnage que tout le monde connaît. Entre-temps, Alec Monopoly s’est tourné vers d’autres icônes de la culture populaire pour les mettre en scène sur ses toiles. Picsou, Richie Rich… Ils apparaissent toujours un grand sourire aux lèvres et de l’oseille plein les mains. Cette omniprésence de l’argent se ressent même dans les fonds qu’Alec Monopoly utilise pour ses toiles. Pour les œuvres qui seront mises en vente lors de l’exposition, il a utilisé des coupures de journaux marocains. « Je ne comprends pas trop le français, mais j’ai pris des articles qui parlaient d’économie. » Aujourd’hui, la signature d’Alec se vend cher. Certaines stars américaines, comme Miley Cyrus, Adrien Brody ou Robert De Niro ont acheté ses œuvres. Et l’artiste lui même l’avoue, la symbolique de son travail a changé avec ce succès: « Aujourd’hui, le Mr. Monopoly est plus devenu un symbole de prospérité. La façon dont je vis ma vie a complètement changé. J’ai en quelque sorte était absorbé par le Mr. Monopoly. Je vis désormais à Beverly Hills et je conduis une Rolls Royce ». Son rapport à la peinture a également évolué. « J’étais dingue quand j’étais jeune. Je faisais mes graffitis sur les trains, les immeubles. Aujourd’hui, je travaille dans des endroits où j’ai des autorisations. Ce qui me permet de travailler pendant des heures et faire une belle oeuvre. Mr. Monopoly se serait-il assagi avec le temps? Pas vraiment à vrai dire. « Je reste un addict du graffiti. J’ai toujours cette envie en moi d’en faire un rapidement quand j’en ai l’occasion. Peindre dans la rue reste ma vraie passion. »
Alec Monopoly & TAG Heuer
D’une rencontre devenue une évidence, TAG Heuer et Alec Monopoly ont noué un partenariat, qui permet de sortir des sentiers battus. La première fois qu’ils se sont vus, ils se sont demandés pourquoi ils ne s’étaient pas rencontrés avant. L’artiste, installé à Los Angeles, est passé en quelques années de figure montante à valeur sûre du street art en tournant en dérision le monde de la finance avec Monopoly Man, la mascotte du célèbre jeu de plateau. Cette culture underground qui a nourri Alex Monopoly parle à TAG Heuer. Les copistes n’y sont pas tolérés, voire bannis, ce qui permet d’y croiser des créateurs comme Alec qui veulent toujours innover. C’est un impératif qui parle à l’horloger, lui aussi sans cesse en quête de création originale. La montre créée en 2019 dans le cadre de ce partenariat entre Alec et la marque est une pièce en édition limitée : la TAG Heuer F1 Alec Monopoly, référence contemporaine inspirée du monde du sport et du Street Art.
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